Une newsletter dédiée à l'investissement et aux finances personnelles, chaque dimanche dans vos emails. Avec un zeste de lifestyle et recommandations gourmandes et culturelles pour agrémenter le tout !
Nil
Bonjour à tous,
Cette semaine, c'était la reprise des évènements avec notre première soirée investisseurs de l’année, qui s’est jouée au complet malgré les alertes météorologiques ! L’occasion de découvrir le très pointu dirigeant de la société qui révolutionne le traitement des pathologies urologiques. Lui de son côté avait bravé les intempéries pour rejoindre Paris depuis l’Allemagne où la société a été créée et opère (présente désormais dans plusieurs pays d’Europe dont la France). Détails ci-dessous.
Nous avons également reçu pour une interview dans nos locaux le dirigeant dont je vous parlais la semaine dernière… Le format change de ce que l’on fait d’habitude, une interview un peu à cœur ouvert ! Le replay est ici pour ceux que ça intéresse (comptez environ 40 minutes, mais pour les plus pressés un condensé de cinq minutes a été réalisé ici).
Et vous, vous le sentez comment 2024 ? Cette question, on me l’a posée approximativement 37 fois depuis le 1ᵉʳ janvier. Difficile d’y répondre tant le contexte morose invite à l’attentisme le plus total. Or c’est sans aucun doute en faisant preuve d’implication proactive et de créativité que l’on tire son épingle du jeu. J’ai d’ailleurs grandement apprécié l’exercice de prospective de la newsletter Real Estech qui traite en particulier de l’immobilier. Inflation, prix de l’immobilier, les trois grandes questions de 2024 traitées en quelques lignes. Impressionnant as usual.
Premier stop lecture de l’année avec mes choix éclectiques du début d’année : la création du FBI par un descendant de Napoléon Bonaparte, un essai sur l’ère des réseaux sociaux et leur formidable domination du marketing en à peine 15 ans d’existence, un autre essai consacré aux styles de vie et enfin la cuisine vegan pour les nuls (détails plus bas).
L’une de mes amies très chères découvre en ce moment l’Égypte et ses paysages millénaires. Je dois avouer que les photos de son voyage (que l’on suit grâce à l’app Polar Steps, je ne connaissais pas et c’est génial) m’émeuvent au plus au point. Je rêve de visiter l’Égypte depuis longtemps, le Nil en Dahabieh, un jour peut-être…. Alors en attendant, très envie de redécouvrir les trésors égyptiens exposés au Louvre qui propose plein de visites guidées très sympas, notamment celle-ci qui a l’air incroyable.
Opportunités de la semaine
J'ai demandé à mon équipe de me résumer en quelques bullets points notre société du portefeuille d'Anaxago qui développe des thérapies digitales en urologie. Good news, they delivered :
- Une thérapie digitale déjà sur le marché (dysfonction érectile), 100% remboursée et de façon permanente
- C'est une des options les plus viables pour ce type de pathologies ou même les traitements médicamenteux ne sont pas remboursés
- La société affiche déjà un très respectable objectif de 3 M€ de chiffre d'affaires pour 2023
- Elle a également signé un contrat de distribution avec un laboratoire pharmaceutique allemand, autorisant ce dernier à distribuer ses thérapies en marque blanche aux côtés de leur traitement médicamenteux.
- En 2024, la société déploiera d'autres thérapies digitales remboursées et accélèrera son internationalisation
Actualités
L'édito de Real Estech : les trois grandes questions de 2024...
Comme le disait Pierre Dac, la prévision est difficile, surtout lorsqu'elle concerne l'avenir. Alors soyons modestes et intéressons-nous aux grandes questions qui sont sur la table avant d’esquisser les premières réponses. Un peu de macro d’abord. On nous avait promis le pire pour 2023 et on a fini l’année avec un CAC 40 et un S&P 500 au plus haut. On se refait peur en cette rentrée suite à des micro-mouvements (rebond de l’inflation en France en décembre, augmentation des salaires plus forte qu’attendue aux US ou encore fléchissement du marché obligataire), mais les voyants restent clairement au vert : 1) la croissance et l’emploi ont bien résisté à la hausse des taux et 2) la forte inflation est derrière nous.
En novembre 2023, le niveau d’inflation annuelle au UK est passé en dessous du taux directeur de la BoE, ce qui n’était pas arrivé depuis 2016 et on voit des tendances comparables aux US. Les taux des banques centrales baisseront en 2024, mais la première grande question concerne la durée du plateau et l’ampleur de la baisse. Entre le 31/12/23 et le 5/01/24, les marchés ont abaissé légèrement leurs anticipations, en raison des éléments évoqués plus haut, mais l’optimisme reste de mise : -1,4% en 2024 pour le taux directeur de la FED (versus -1,55% dans les anticipations du 31/12/23) et -1,45% pour la BCE (versus -1,6%). Autre enjeu, est-ce que l’évolution de l’inflation, sur laquelle on est serein, sera la seule boussole des banques centrales ? Les faucons vont-ils revenir pour expliquer que le maintien de taux élevés permet de faire dégonfler la bulle immobilière ? Pas impossible !
Et on peut ainsi faire la transition avec notre deuxième grande question : que vont faire les prix immobiliers en 2024 ? Dans le résidentiel, on a écrit ici pendant toute l’année que les baisses des prix seraient limitées et temporaires. Et c’est clairement le cas ! Les prix des logements aux US sont rentrés dans le 9e mois de hausse et même Manhattan est repassé en positif au Q4 23 après 4 trimestres de légère correction (-9% au plus bas du cycle). 3 mois consécutifs d’augmentation des prix au UK comme en Norvège, que l’on qualifiait de marché immobilier malade. Rendez-vous en mars ou avril en France pour le même constat ? Dans l’immobilier commercial (notamment bureau et commerce), les baisses seront moins limitées et surtout moins temporaires. On en parle dans notre premier focus dédié aux Zombie Buildings, ces immeubles qu'on trouvent parfois même dans les centres-villes et qui, en l’état, ne retrouveront pas leur attractivité avant plusieurs décennies. Rien que cette semaine, 2 immeubles de bureaux situés à 10min à pied de la Maison-Blanche, et valorisés autour de 50m€ en 2015 ont été vendus avec des discount de 70%…
Reste enfin la question du volume de constructions et de transactions au cours de l’année à venir. Attentisme, sur le trend de 2023, ou sursaut ? On parle de ce sujet dans le focus dédié aux Zombie Buildings, car il est plus que jamais temps de réhabiliter ces actifs, et surtout dans notre 2ème focus consacré au “builder’s remedy” c’est à dire la perte du droit d’urbanisme des villes californiennes qui n’avaient pas vu leur plan de l’habitat approuvé par l'Etat avant le 31/12/2023. Pour finir, rappelons que les prix et les volumes ne sont pas des données totalement indépendantes. J’ai fait un petit graphique ci-dessous pour illustrer le problème du logement en France : quand la demande augmente (D1), les prix explosent (P1 très supérieur à P0), et quand la demande baisse (D2), les prix décroissent très légèrement (P2 à peine inférieur à P0). En cause ? Une courbe de l’offre en L inversé (en gris) à laquelle il faut s’attaquer de toute urgence pour éviter que la baisse des taux n’entraine une trop fort augmentation du prix des logements.
Lire l'intégralité de leur newsletter ici
Littérature
C'est parti pour mes premières lectures de l'année 2024 :
Extremely Online de Taylor Lorenz (en anglais) : Si cette journaliste du Washington Post (également ex-New York Times) est la plus experte qui soit en culture Internet (de 4chan à TikTok en passant par les blogging moms), c’est parce qu’elle est la seule à n’avoir jamais considéré comme un stupide effet de mode « ce qui est en réalité la révolution la plus grande et disruptive du capitalisme moderne ». Ce livre est une histoire vertigineuse et magnifiquement contextualisée des réseaux sociaux, des influenceurs et de ceux qui ont fait de la création de contenu une industrie qui génère 250 milliards de dollars (et devrait en générer le double d’ici 2027, selon Goldman Sachs). Il peut paraitre un peu potin/voyeur dans les premiers chapitres, mais l'auteure ne fait que s'échauffer. Passionnant.
Charles-Joseph Bonaparte, fondateur du FBI de Daniel de Montplaisir : Brillant rejeton de la branche américaine d'une famille qui ne se résume finalement pas à un (pardon deux) empereurs, Charles Joseph Bonaparte n'a pas porté la moindre couronne et n'a pas mis le bout d'un orteil en France de toute sa vie. Mais il fait en revanche partie de ceux qui ont forgé l'Amérique contemporaine. Comme ministre de la Marine, d'abord, comme Attorney General, ensuite, l'équivalent de notre Garde des Sceaux. Alors en ce mois de juillet 1908, lorsque le petit neveu du vainqueur d'Austerlitz fonde cette nouvelle agence, son Bureau of Investigation, elle n'a bien sûr pas l'envergure du FBI moderne et s'intéresse à peu de crimes. Mais Charles Joseph Bonaparte a bel et bien conçu ce qu’est devenu le FBI en quelques décennies : une agence fédérale efficace et bien rodée, capable de gérer les affaires les plus sérieuses sur tout le territoire américain et qui compte à ce jour quelque 14 000 agents, 22 000 salariés, 500 bureaux, pour un budget de 8 milliards et demi de dollars. Bref, l'une des forces de police et d'enquête les plus puissantes au monde, et l'une des plus célèbres. L'ouvrage est vraiment bien écrit. C'est l'apanage de cette maison d'édition qui sait choisir des historiens dotés d'une vraie plume, m'apprend mon sympathique libraire.
The Sum of Small Things de Elizabeth Currid-Halkett (en anglais) : Si vous aviez aimé la newsletter consacrée à Pierre Bourdieu et aux symboles de statut social, alors vous devriez adorer l’essai de cette sociologue, consacré aux styles de vie. Elle y révèle pourquoi les classes dominantes n’affichent plus leur supériorité par une consommation ostentatoire, mais cherchent au contraire à se distinguer par des choix à première vue aussi insignifiants que la couleur d’un vernis à ongles.
Healthy Made Simple de Ella Mills : Après des mois de retargeting sur les réseaux sociaux (cf. premier livre) j'ai cédé aux sirènes de la communication et fait l'acquisition du dernier ouvrage de la papesse du régime alimentaire "plant based" (la version chic de vegan). En version numérique et pas papier, il ne faut pas pousser non plus. J'étais bourrée d'a priori face à ce raisonnable livre de recettes qui me promettait de faire manger ma famille en moins de 30 minutes, avec moins de 10 ingrédients à chaque fois (là, on pousse) et jamais plus de 5 étapes dans la recette. Merveilleux n'est-ce pas ? Résultat, j'ai le livre depuis sept jours et j'ai déjà réalisé quatre recettes... J'appelle ça une réussite. C'est effectivement très simple, très rapide et très bon. Les ingrédients sont répétitifs, ce qui dans mon cas est un avantage (pas le temps de traverser la ville à la recherche d'une épice que je n'utiliserai plus jamais) mais les plats variés. Et je crois que c'est une approche du vegan qui me plait dans le sens où elle privilégie nettement les légumes sans aliments transformés. Je n'avais pas encore croisé de livres de recettes ou c'était le cas. Un grand oui donc pour ce petit précis qui permet de relancer un mois de janvier rempli de bonnes habitudes alimentaires.
À bientôt,